Hommage à Henri Salvadore

Publié le par Jennifer

salva.jpgHenri Salvador m’a toujours fasciné pour son immense talent et son optimisme rieur.
Quand j’étais gosse, ma mère, qui l’avait un petit peu connu, me chantait « une chanson douce ».
Il avait commencé à l’époque où le swing, la biguine et le calypso étaient à la mode en France et servaient de support à une chanson française qui se voulait plus festive après les années sombres de l’occupation.
 
Il avait appris la guitare jazz en décortiquant toute l’oeuvre de Duke Ellington, note par note, dans exiguïté d’une chambre de bonne.
 
Boris Vian et Django Reinhardt furent ses parrains au début de sa carrière, excusez du peu !
Il connut Louis Armstrong, Sydney Béchet, Miles Davis, Quincy Jones en plus des musiciens et chanteurs français. Il avait appris à chanter en écoutant Nat King Cole et Harry Belafonte.
 
Tout le monde connaît « Syracuse » et les disques de son retour sur scène dans les années 90-2000.
 
Il y en tant d’autres, des tendres, des drôles, destinés aux enfants ou aux grands : le blues du dentiste, moi j’ préfère la marche à pieds, Faut rigoler, Zorro est arrivé. Quelques-unes empruntées aux chansons traditionnelles antillaises aussi.
 
 
Son amitié avec Boris Vian était sincère et profonde. Boris Vian, l’auteur engagé, censuré plusieurs fois pour « Le déserteur » et « j’irai cracher sur vos tombes » trouvait matière à devenir fantaisiste avec Henri Salvador. Tous deux créaient des chansons qui font maintenant partie du patrimoine : « Le travail c’est la santé ».
 
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Miles Davis et Boris Vian
 
Le plus célèbre guyanais ne chantera plus, ne rira plus. Son rire, sa voix et ses accords de jazz sur sa guitare nous manqueront. Il a rejoint Django, Miles et Boris pour faire la java tout là-haut.
 
Pour revoir Henri Salvador sur scène dans son dernier concert en 2007.

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